Encore mieux qu’un jeu vidéo, on se croirait presque à une course de formule 1, mais sur ce circuit, le pilote n’est pas dans le bolide, radios-commandes en main et lunette sur le nez, il le conduit depuis le bord du terrain. Equipé de lunette réceptionnant les images de la caméra embarquée sur le drone, le pilote a l’impression d’être au volant de l’aéronef.

Doté de leur drone de 400 grammes et du « first personal view », le système de transmission de vidéo, les e-sportifs pilotent leurs drones jusqu’à 130 km/h. Une vitesse impressionnante pour une machine qui tient dans la paume d’une main. Quant aux circuits, ils sont souvent très techniques et parsemés d’obstacles. Lors d’une course, le drone fait en moyenne 3 tours. Un premier tour de reconnaissance, un second de qualification et un dernier pour déterminer le vainqueur. La batterie du drone n’est encore pas assez performante pour avoir plus d’autonomie.

Participants courses de drone

Il est nécessaire de créer en France des espaces pour que les courses se déroulent dans de bonnes conditions.

Alors qu’il ne s’agissait que d’une communauté de passionnés de drones, la discipline a explosé dès lors que les sponsors et les médias s’y sont intéressés. Elle commence désormais à captiver un plus grand public. Par exemple pour la course du Paris drone Festival qui s’est tenue au mois de Septembre, un peu plus de 100 000 spectateurs étaient présents pour découvrir la discipline. Ce type d’évènement permet de sensibiliser de futurs potentiels dronistes. Il existe de nombreuses catégories de courses : solo, équipe ou encore à obstacles. Les récompenses pour les vainqueurs ne sont pas dérisoires, lors d’une course à Dubai le vainqueur a remporté jusqu’à 250 000 dollars.

Nombreuses sont les personnes qui achètent un drone puis se rendent compte que la législation est stricte et que les zones autorisées à survoler sont très limitées. Aujourd’hui il est par exemple interdit de survoler les agglomérations avec un drone de loisirs. La priorité est donc de créer des espaces où les vols sont permis comme raconte Geoffray Silvain, le coorganisateur de Paris drone festival. La maire de Paris prend les devants en voulant créer un espace en intérieur à la Villette et extérieur à l’hippodrome Longchamp. C’est un bon début et un palier supplémentaire dans la reconnaissance de cette discipline.

Si vous aussi vous voulez devenir un e-sportif professionnel, la clé du succès reste accessible. S’équiper n’est pas très coûteux, il faut compter entre 200 et 900 euros pour un drone de compétition, à moins d’être bricoleur et de vouloir se le construire soi-même. La clé est le temps passé à s’entraîner comme l’explique le pilote Conrad Miller. En effet il affirme qu’il y passe jusqu’à 50h par semaine. Pour les plus curieux si vous aussi vous souhaitez vous mettre dans la peau d’un pilote de drone, je vous propose d’aller voir ce site sur les courses de drones.